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Pourquoi la région méditerranéenne est devenue l’épicentre de la crise climatique.

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Dans le village de Zambujeiro (Portugal), le 25 juillet 2023.

La métaphore des enfers, pour des millions d’habitants autour de la Méditerranée, n’est guère exagérée. Depuis plusieurs semaines, l’ensemble des pays du bassin, en particulier l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Tunisie et l’Algérie, est en prise avec des vagues de chaleur et des incendies dantesques, laissant derrière eux un lourd bilan humain et environnemental. L’anticyclone provoquant ces extrêmes a été nommé par des météorologues italiens Cerbère, en référence au redoutable chien à trois têtes gardant l’entrée des enfers dans la mythologie grecque, puis Charon, le passeur des âmes. Ces abîmes pourraient tout simplement porter le nom de la crise climatique.

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Ces derniers jours, les températures, déjà torrides depuis le début du mois de juillet, ont atteint de nouveaux records, avec 48,2 °C à Jerzu (Sardaigne), 47,8 °C à Syracuse (Sicile), 48,7 °C à Alger, 49 °C à Tunis ou 43 °C à Izmir (Turquie). Du carburant pour les incendies qui se multiplient dans l’ensemble du sud de l’Europe (Portugal, Croatie, Bulgarie, etc.), laissant les pompiers débordés face à une multiplication des fronts.

En Grèce, où des milliers d’habitants et de touristes avaient dû fuir les îles de Rhodes et de Corfou, les autorités ont évacué, mercredi 26 juillet, la périphérie de deux villes du centre du pays, Volos et Lamia. Quatre personnes sont mortes ces derniers jours, dont deux pilotes d’un Canadair, qui s’est écrasé dans un ravin. Les incendies ont émis un million de tonnes de CO2 entre le 1er et le 25 juillet, un record depuis vingt ans, selon le service européen sur le climat Copernicus. En Italie, les feux ont provoqué la mort de cinq personnes, mais le plus lourd bilan est enregistré en Algérie, où 34 décès sont signalés dans les violents incendies qui ont ravagé le nord-est du pays.

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La Grèce et l’Italie devaient connaître un léger refroidissement jeudi et vendredi, un répit bienvenu, mais de courte durée. A peine le temps pour les habitants de reprendre leur respiration, avant de replonger dans la fournaise. Les deux pays connaîtront une nouvelle vague de chaleur intense la semaine prochaine, qui touchera également la Turquie et l’Afrique du Nord. « Des records ne seront peut-être pas battus, mais les températures se maintiendront au-delà de 36 °C ou 37 °C tous les jours, annonce Davide Faranda, climatologue à l’Institut Pierre-Simon Laplace. On ne voit pas la fin de ces vagues de chaleur. »

Cercle vicieux

Ce brasier, cumulé à un important taux d’humidité, pousse les organismes aux limites du supportable, exposant les humains à des risques cardiovasculaires, des arrêts cardiaques ou des difficultés respiratoires. Au cours de l’été 2022, les fortes températures ont fait près de 62 000 morts en Europe.

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