La mort d’un homme après une violente agression plane sur les fêtes de Bayonne.

Un homme de 46 ans est mort jeudi 3 août au centre hospitalier de la Côte basque après une violente agression le soir de l’ouverture des fêtes de Bayonne. Un rassemblement doit se tenir ce vendredi devant l’hôtel de ville à l’appel des peñas (associations festives), des cafetiers et restaurateurs, des riverains, des élus et du collectif Pour une alternative féministe !, entre autres. Plusieurs femmes ont porté plainte pour des violences à l’issue des fêtes.

Habitant de Bayonne, Patrice rentrait à son domicile le soir quelques minutes après le lancer des clés de la ville qui ouvre les festivités. Mercredi 26 juillet, il se trouve face à des personnes urinant devant chez lui. Il est alors l’objet d’une violente agression menée, selon des témoins, par trois individus. A l’hôpital de Bayonne, son pronostic vital étant engagé, il est placé en coma artificiel. Dès sa mort connue, les messages ont afflué, dont celui du marie de Bayonne, Jean-René Etchegaray (Renaissance), témoignant « son soutien et son affection à la famille et à ses proches ».

Recevant au moins 1,3 million de fêtards venus souvent de loin dans l’Hexagone, les cinq jours de réjouissance avaient amené les autorités à dresser un bilan plutôt positif de cette 91^e édition. Animations, corsos, danses basques, orchestres et bandas en tous genres ont été bien accueillis par les participants, si bien que la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, les services de sécurité et la municipalité évoquaient, avant cette mort, « une atmosphère bon enfant, malgré une affluence record ». Et de pointer un recul des interpellations et des gardes à vue par rapport à 2022, moins d’accidents de la route et un recours en hausse aux transports en commun plutôt qu’à la voiture.

Un territoire habituellement calme

Cependant, ces responsables avaient mis en évidence une augmentation des plaintes (636 dont 500 pour des vols de portable), soit « une forte hausse par rapport à 2022, le nombre de dépôts de plaintes ayant doublé ». Egalement, selon un premier bilan du parquet de Bayonne, quatre procédures pour des faits de viols ont été ouvertes et la police judiciaire a été saisie. D’autre part, le cas d’un jeune homme de 18 ans retrouvé mort à Saint-Jean-de-Luz de retour des fêtes de Bayonne, fait l’objet d’une autre enquête.

Ces violences provoquent aujourd’hui émotion, indignation et questions sur un territoire habituellement calme où, par exemple, aucun incident n’a été déploré lors des émeutes urbaines qui ont traversé le pays, au début de juillet – à l’exception d’une vitrine incendiée à Bayonne. Confrontés à « une violence instantanée et gratuite », les enquêteurs doivent rechercher les auteurs de l’agression de Bayonne à partir de portraits-robots patiemment élaborés, compte tenu d’un espace où se trouvaient concentrées plusieurs dizaines de milliers de personnes, au premier soir des festivités.

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