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La mort de Sinead O’Connor, chanteuse du désespoir et de la révolte.

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La chanteuse Sinead O’Connor, à Berlin, le 21 juillet 1990.

Avec ses coups d’éclat répétés, elle aura occupé une place incomparable sur la scène musicale, dont elle avait annoncé par deux fois se retirer – en 2003, puis en 2021 –, avant de se raviser. Interprète de Nothing Compares 2 U, une chanson composée par Prince, qui devint avec elle le plus grand tube de l’année 1990, la chanteuse irlandaise Sinead O’Connor est morte mercredi 26 juillet, à l’âge de 56 ans. Ni le lieu ni les circonstances de son décès n’ont été précisés dans le communiqué de sa famille demandant « l’intimité en ce moment très difficile », relayé par le quotidien dublinois The Irish Times.

L’existence de Sinead O’Connor n’était plus que souffrance depuis le suicide de son fils à l’âge de 17 ans, en janvier 2022. Elle avait dû être hospitalisée à sa demande après avoir publié des tweets indiquant qu’elle ne souhaitait plus vivre. Le drame avait mis fin à un projet de tournée et reporté sine die la parution d’un onzième album studio, No Veteran Dies Alone.

Même au temps de sa splendeur, la douleur semblait consubstantielle à cette femme d’une franchise aussi désarmante que malaisante. Le monde avait donc découvert ses yeux verts magnifiques et ses cheveux ras de skinhead, sa voix puissante et déchirante, avec le clip de Nothing Compares 2 U. Elle y était filmée en plan fixe, quand elle ne se promenait pas seule dans le parc de Saint-Cloud. « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux », écrivait Musset, et celui-ci est un pur sanglot qu’elle laisse couler dans le dernier couplet. Son amour l’a quittée et « toutes les fleurs que tu avais plantées dans le jardin sont mortes quand tu es partie ». Cette phrase s’adressait à sa mère, victime d’un accident de voiture cinq ans plus tôt.

Cette ballade lacrymale avait été écrite par Prince pour son projet parallèle The Family. Personne, sauf elle, ne semblait l’avoir remarquée en 1985. Le single assura le succès du deuxième album de Sinead O’Connor, I Do Not Want What I Haven’t Got, vendu à sept millions d’exemplaires, dans lequel, toujours enjouée, elle reprenait I Am Stretched on Your Grave (« je suis étendue sur ta tombe »), traduction d’un poème irlandais du XVIIe siècle. Sur une boucle rythmique construite à partir du Funky Drummer de James Brown, probablement le morceau le plus samplé de l’histoire. Elle était devenue une star, et elle allait désormais s’employer à briser ce nouveau statut.

La religion au nombre de ses thèmes de prédilection

Née le 8 décembre 1966, à Dublin, Sinead O’Connor affirmera avoir été maltraitée par ses parents dans son enfance. A l’âge de 15 ans, son absentéisme scolaire et sa kleptomanie l’envoient directement dans une « blanchisserie Madeleine », ces sinistres établissements irlandais visant à remettre sur le droit chemin les « filles perdues ». Elle en gardera un souvenir horrifié.

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