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La fin de la grève du “Journal du dimanche” laisse un arrière-goût amer

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Le siège de Lagardère News, à Paris, le 1ᵉʳ août 2023.

« Aujourd’hui, Geoffroy Lejeune prend ses fonctions. C’est dans une rédaction vide qu’il entrera. Des dizaines de journalistes refusent de travailler avec lui et devraient quitter le Journal du dimanche [JDD]. » C’est avec ces mots attristés que la rédaction du JDD – le titre, propriété du groupe Lagardère, est en passe d’être repris par Vivendi, l’entreprise du milliardaire Vincent Bolloré – a finalement jeté l’éponge, mardi 1er août… Sans obtenir gain de cause. Elle s’est résignée à parapher un accord entre la société des journalistes du JDD, les organisations syndicales et la direction de Lagardère News (le pôle média du groupe) pour mettre fin à une grève historiquement longue.

Pendant quarante jours, depuis le 22 juin, une centaine de journalistes a lutté « sans relâche » contre la nomination à la tête de la rédaction de l’hebdomadaire de Geoffroy Lejeune, journaliste marqué à l’extrême droite, présenté comme un proche d’Eric Zemmour et de Marion Maréchal. La rédaction a capitulé de guerre lasse. La fin de la grève a été décidée à 94 % lors d’un vote à bulletin secret (82 pour, cinq contre et trois qui ne se sont pas prononcés) et a été levée mardi.

« Cet accord prévoit une reprise de l’activité avec un retour de la publication du site Web LeJDD.fr dès le 1er août et de la publication du journal dans les kiosques à partir de la mi-août », a précisé dans un communiqué Lagardère News (qui, hormis Le JDD, chapeaute aussi Paris Match et Europe 1).

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L’accord annonce également « la mise en place de conditions d’accompagnement pour les journalistes qui souhaiteraient quitter la rédaction », d’après le communiqué officiel. Deux mois de salaire par année d’ancienneté jusqu’à quinze ans de maison, puis un mois par année supplémentaire ont été obtenus. Un plancher est prévu pour les embauchés depuis deux ans ou moins (qui partiront avec un minimum de trois mois de salaire) et une enveloppe de formation a été négociée pour les plus de 50 ans ou ceux qui cumulent vingt ans de maison.

Reprise en main de Bolloré

Les négociations ont en revanche achoppé sur l’adoption d’une charte de déontologie, a précisé Bertrand Greco, coprésident de la société des journalistes. La direction a refusé d’y inscrire l’interdiction de « toute publication de propos racistes, sexistes et homophobes ». Cette exigence de la rédaction était motivée par le fait que Valeurs actuelles, sous la direction de Geoffroy Lejeune, avait été condamné en appel pour injure publique à caractère raciste envers la députée (La France insoumise) de Paris Danièle Obono, en novembre 2022.

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