Connect with us

Francais

Je veux la voir comme un personnage fantasmatique, pas comme un être humain

[ad_1]

Mylène Farmer, c’est une religion. Ses concerts, des grands-messes que les fans ne manqueraient pour rien au monde. En ce début d’été, les fidèles de la prêtresse pop sont comblés. Pour promouvoir son dernier album, L’Emprise, la chanteuse a entamé, le 3 juin, à Lille, une tournée XXL intitulée Nevermore (« Jamais plus »).

Treize shows pharaoniques dans neuf stades étaient programmés. Johnny Hallyday est le seul artiste français à avoir fait mieux, avec une tournée de dix-neuf stades en 2003. En tout, plus de 550 000 billets (vendus entre 55 et 235 euros) se sont arrachés, selon Le Parisien. La quasi-totalité des dates affichent complet (des places sont encore disponibles pour Bordeaux, le 14 juillet, et Nice, le 29 juillet).

Seule ombre au tableau, l’annulation par la préfecture des deux concerts prévus au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), après les émeutes urbaines qui ont suivi la mort du jeune Nahel M., mardi 27 juin. Mais la superstar de 61 ans – plus de trente millions de disques vendus dans le monde – peut toujours compter sur un public d’inconditionnels, dont certains n’hésitent pas à se qualifier de « tendres illuminés » ou de « doux fanatiques ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Mylène Farmer de retour avec « L’Emprise », toutes cordes dehors

« On est un peu comme les membres d’une secte », résume Camille (qui n’a pas souhaité donner son nom), conseillère funéraire de 32 ans, mi-sérieuse mi-amusée. Cette habitante de Villejuif (Val-de-Marne), « dégoûtée » d’avoir raté son idole au Stade de France avec son mari, avait déboursé 370 euros en octobre 2021, à l’ouverture de la billetterie. « Il n’y a que pour elle que je suis prête à mettre ce prix », souligne celle qui a déjà vu Mylène Farmer en live à trois reprises. A chaque fois, la jeune femme a été subjuguée par « un spectacle grandiose ». Nevermore s’inscrit dans cette tradition de démesure avec, entre autres, un décor de cathédrale et de gigantesques corbeaux. Quatre-vingt-dix semi-remorques sont utilisés pour déplacer le matériel et les éléments scénographiques d’une ville à l’autre.

Une extrême discrétion

Les fans sont d’autant plus impatients et fébriles du fait de la rareté de l’événement : en quarante ans de carrière, Mylène Farmer n’a donné que huit séries de concerts. La dernière remonte à 2019 quand, en résidence à Paris La Défense Arena, elle avait réuni environ 235 000 spectateurs le temps de neuf soirées.

Longtemps moquée – pour son hypersensibilité (réelle ou supposée), son esthétique gothico-kitsch et sulfureuse, son art de cultiver le mystère… –, la chanteuse « a réussi à prendre la place qu’elle mérite au panthéon des artistes autorisés », juge Adrien Naselli, ancien rédacteur en chef du magazine Têtu qui lui avait consacré en 2011, à l’Ecole normale supérieure (ENS), son mémoire de master, « Mylène Farmer : chanson et poésie contemporaine ». De fait, ils sont nombreux parmi la jeune génération à la citer comme référence ou à reprendre ses titres : Juliette Armanet, Christine and the Queens, Mathilde Fernandez, Fishbach, Pomme, Rebeka Warrior, etc. « Le respect qu’elle suscite au sein de la profession contribue à lui redonner ses lettres de noblesse », analyse Adrien Naselli.

Il vous reste 67.81% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Continue Reading
Advertisement
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2019 - Le Collectif BI-TON