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Face aux émeutes, la riposte graduée d’Emmanuel Macron -> En face des émeutes, la réponse graduelle d’Emmanuel Macron

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Emmanuel Macron, lors de la cellule interministérielle de crise, au ministère de l’intérieur, à Paris, le 30 juin 2023.

Le feu couve toujours, mais, après quatre nuits d’émeutes, la violence décroît. Les incendies et tirs de mortier d’artifice, de moindre ampleur, ont encore agité plusieurs villes d’Ile-de-France, Lyon et Marseille dans la nuit de vendredi 30 juin au samedi 1er juillet. Emmanuel Macron a-t-il été entendu ? Le président de la République a mis en scène avertissement martial et déploiement de moyens pour sortir de la spirale cauchemardesque, quatre jours après la mort du jeune Nahel M., tué à bout portant par un policier. « Le pari, c’est de montrer tous les muscles pour ne pas avoir à les utiliser », souffle un gradé du ministère de l’intérieur.

Vendredi matin, le chef de l’Etat faisait savoir qu’il était prêt à tout envisager « sans tabou ». Il quitte la table du Conseil européen, à Bruxelles, sans participer – fait rare – à la conférence de presse finale. Il bat le rappel : la première ministre, Elisabeth Borne, ajourne ses annonces pour les quartiers populaires et le rejoint dans le bureau de Gérald Darmanin (intérieur), avec Eric Dupond-Moretti (justice), Sébastien Lecornu (armées), Olivier Klein (politique de la ville) et Christophe Béchu (cohésion des territoires).

« Maximum d’emmerdements »

Sans attendre, la droite d’Eric Ciotti et l’extrême droite d’Eric Zemmour avaient appelé à décréter l’état d’urgence, issu de la loi de 1955 votée dans le contexte de la guerre d’Algérie. Dans le huis clos, le chef de l’Etat résiste à la pression, soupèse les conséquences. C’est, après tout, « un maximum d’emmerdements pour tous », rappelle une source policière en lien avec l’Elysée. Plusieurs ministres freinent face à ce régime d’exception déclenché après douze nuits d’émeutes en 2005 : il s’agirait d’un « aveu d’échec », a lâché Olivier Klein sur France Inter ; encore faut-il le faire respecter, signale Gérald Darmanin.

Lire aussi :
Mort de Nahel M. : que changerait l’instauration de l’état d’urgence ?

Emmanuel Macron se donne vingt-quatre ou quarante-huit heures de plus face au désordre provoqué par de tout jeunes adolescents – un tiers des 900 interpellés, jeudi soir, ont entre 14 et 18 ans. La crise s’est propagée à des villes moyennes et aux outre-mer, laissant la population dans le désarroi face aux commissariats, mairies, tribunaux, bus, tramways et voitures calcinés. Un homme de 54 ans est mort en Guyane, touché par une balle perdue qui, au soulagement de l’exécutif, n’était pas celle d’un policier. Un jeune homme a succombé à sa chute d’un toit d’un magasin, près de Rouen – sans que le lien avec les violences urbaines soit établi.

Il y a près de vingt ans, l’embrasement des banlieues s’était déroulé en deux temps : la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), puis, alors que les émeutes diminuaient, une grenade lacrymogène lancée dans une mosquée. Sans cet « effet grenade », il y a une chance de juguler la colère, dit-on au sommet de l’Etat. Dans la nuit de vendredi à samedi, le gouvernement a mobilisé des blindés de la gendarmerie, comme au plus fort de la crise des « gilets jaunes » en décembre 2018, des unités spécialisées du RAID, du GIGN, de la BRI, des hélicoptères. Les fêtes et kermesses des écoles ont été reportées, les transports arrêtés, les concerts annulés… « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’état d’urgence qu’il n’y a pas de moyens exceptionnels », a averti Gérald Darmanin, vendredi soir, sur TF1. Plusieurs scénarios de couvre-feu sont, déjà, à l’étude.

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