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Le secret des flux magiques de Léon Marchand

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Léon Marchand, lors des séries du 200 m papillon, aux Mondiaux de Fukuoka (Japon), le 25 juillet 2023.

Léon Marchand ne remerciera jamais assez son nageur de papa. C’est peut-être le meilleur conseil que Xavier Marchand – vice-champion d’Europe (1997) et vice-champion du monde (1998) sur 200 m 4 nages – a donné à son fils quand la natation est devenue un peu plus qu’une simple récréation. « Techniquement, je lui ai surtout donné des conseils sur les coulées, je lui ai dit qu’il fallait qu’il les travaille tout le temps », confiait au Monde, au printemps, le père du champion.

L’héritier sage et appliqué a bien retenu la leçon. Mieux, il la récite aujourd’hui magistralement. Depuis le début des championnats du monde à Fukuoka, au Japon, le phénomène toulousain suscite l’admiration à chacune de ses coulées magiques. Un geste invisible à l’œil des spectateurs mais dévoilé aux téléspectateurs grâce aux caméras immergées. S’il fallait décerner une note artistique à ses ondulations, Léon Marchand récolterait un 10/10.

Jeudi 27 juillet, au lendemain de son titre sur 200 m papillon, le chef de file de la natation française en a encore fait la démonstration sur 200 m 4 nages, pour aller décrocher sa troisième médaille d’or en quatre jours. Dimanche, déjà, son 400 m 4 nages avait ébloui au-delà du microcosme aquatique en pulvérisant le dernier record individuel de l’Américain Michael Phelps (4 min 2 s 50 contre 4 min 3 s 84), légende de la natation.

Lire aussi le portrait : Article réservé à nos abonnés Léon Marchand, l’orpailleur en chef de la natation française

Au-delà de sa démonstration en brasse, c’est en grande partie sur les parties non nagées, qui étaient déjà la spécialité de Phelps, que son successeur a construit sa performance majuscule. Le service optimisation de la performance de la Fédération française de natation (FFN) a décortiqué la course du prodige – comme il le fait pour chaque épreuve des Français et de leurs principaux rivaux.

« Il a gagné un peu plus de deux secondes sous l’eau par rapport à ses adversaires. Il bat le record du monde grâce à ça, mais même sans il aurait gagné », explique Robin Pla, responsable scientifique à la FFN. « Après la deuxième coulée de brasse, j’ai compris qu’il allait très vite, il n’y avait plus que lui dans le champ de la caméra », raconte sa collègue Camille Loisel, qui a filmé la course.

Il passe « un quart de sa course sous l’eau »

Si les nageurs sont plus rapides sous l’eau qu’en dehors, c’est parce qu’il y a moins de résistance à l’avancement. En poussant sur le mur, ils génèrent aussi de la vitesse qu’il faut parvenir à entretenir. Pour aller vite en natation, il faut donc à la fois pousser fort dans l’eau et avoir un très bon hydrodynamisme (le même concept que l’aérodynamisme, mais dans l’eau). « Léon est très bon dans les deux, mais surtout il arrive particulièrement bien à se profiler dans l’eau pour pouvoir aller très vite, et ça, c’est une grande qualité », résume Robin Pla.

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