une avant-dernière étape triomphante pour Tadej Pogacar et Thibaut Pinot
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Quelle image retenir de la 20e étape du Tour de France 2023, samedi 22 juillet ? Le cri de rage de Tadej Pogacar (UAE Emirate) au moment de franchir la ligne d’arrivée en vainqueur au Markstein (Haut-Rhin), après avoir devancé au sprint l’Autrichien Felix Gall (AG2R-Citröen) et le maillot jaune Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) ? Un succès en forme d’ultime baroud d’honneur du Slovène bien décidé à laisser son empreinte sur une édition qu’il sait déjà perdue, alors qu’il accuse plus de sept minutes de retard sur le leader de la Jumbo-Visma au classement général.
Les romantiques, eux, se souviendront surtout de la dernière chevauchée de Thibaut Pinot sur le Tour de France, parti seul en tête à 6 kilomètres du sommet du Petit Ballon (9,3 kilomètres à 8,1 %, 1re catégorie), l’avant-dernière difficulté de la journée. De la ferveur inouïe accueillant le passage du coureur de la Groupama-FDJ, qui parcourait pour la dernière fois de sa carrière les routes de sa région avant de prendre sa retraite en fin de saison. Du « virage » mis en place par des centaines de ses supporteurs à moins de deux kilomètres de la cime, où l’ambiance ressemblait à un stade à ciel ouvert. De certains véhicules de la caravane qui ont troqué leurs traditionnels slogans pour de vifs « Tibopino, la la la lalalala ».
L’histoire était si belle qu’elle aurait mérité de finir sur une ultime victoire. Mais c’est pour recevoir le Prix de la combativité de l’étape que le Franc-Comtois est monté sur le podium. Il boucle ainsi son aventure sur le Tour sans lever les bras pour la quatrième fois en dix participations.
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Qu’importe, le vainqueur du Tour de Lombardie 2018 a tenu sa promesse : celle de tout tenter, une dernière fois. « J’ai pris du plaisir, c’était que du bonheur, a-t-il expliqué. J’ai eu la chance de passer devant [le virage où étaient regroupés ses fans] en tête. Ce n’était pas forcément calculé, mais si je voulais gagner l’étape, je n’avais pas d’autre choix que de sortir [de l’échappée]. » Son manageur général, Marc Madiot, lui, y a cru. « Avec Thibaut, on sait que c’est le genre de trucs qu’il peut faire, a-t-il admis au bord des larmes. Je sentais qu’on était dans une journée où tout pouvait arriver. Thibaut était en état de grâce. »