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Un décès en Russie suite au bombardement d’un village frontalier

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A Pokrovsk, « l’ennemi a délibérément frappé la deuxième fois »

La soirée du lundi 7 août s’annonçait calme, le centre-ville baignait dans la lumière rougeâtre d’une fin de journée d’été. Mais vers 19 h 15, alors qu’Ilya Myrontsev sortait du travail et s’apprêtait à rentrer chez lui après une dernière balade dans le centre de Pokrovsk, dans l’est de l’Ukraine, une première déflagration a tout fait chavirer. Le garçon de 16 ans se souvient d’avoir eu la présence d’esprit de se jeter au sol. « Si je ne m’étais pas retrouvé à terre, j’aurais sûrement été touché par les débris qui volaient », explique-t-il mardi, au lendemain de l’attaque russe sur la ville qui comptait 60 000 habitants avant-guerre. « J’étais recouvert de poussière », ajoute-t-il. Une fois relevé, Ilya Myrontsev s’est tout de suite dirigé vers un abri afin d’éviter d’être victime d’un deuxième tir de missile russe.

Vers 19 h 50, un second missile russe est venu fracasser l’Hôtel Drujba (« amitié », en ukrainien), voisin de quelques mètres de l’immeuble résidentiel qui abritait une pizzeria au rez-de-chaussée. « Je m’étais caché entre des voitures », explique encore Ivan qui, par chance, s’en est sorti indemne. De retour sur les lieux du bombardement, il découvre que des dizaines de secouristes et de policiers pris dans l’explosion sont alignés sur le sol, blessés. « Ils étaient en train d’évacuer des gens qui se contentaient de vivre tranquillement, sans embêter personne », lâche-t-il d’un ton amer.

Les sauveteurs blessés

Mardi, au lendemain de l’attaque sur Pokrovsk, l’air de la ville, distante d’une quarantaine de kilomètres du front, semblait comme figé autour du drame. Les dernières recherches pour évacuer des civils ensevelis sous les décombres ont été achevées en fin d’après-midi. Dans son discours du soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fait état de neuf morts et de quatre-vingt-deux blessés. Sur ce dernier chiffre, le chef de l’administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, décompte trente et un policiers, sept employés du service d’urgence de l’Etat et quatre militaires. « Tous [les policiers] étaient là parce qu’on avait besoin d’eux, ils ont consacré leurs efforts au sauvetage des personnes après la première frappe », a déclaré Ivan Vyhivskyi, le chef de la police nationale ukrainienne. « Ils savaient que sous les décombres se trouvaient des blessés, ils devaient réagir, creuser, récupérer, sauver. Et l’ennemi a délibérément frappé la deuxième fois. »

De son côté, le ministère russe de la défense a affirmé avoir visé un centre de commandement militaire ukrainien. Le bombardement sur le centre-ville de Pokrovsk est la dernière attaque en date d’une longue liste de lieux fréquentés par des civils frappés en pleine journée. Le 27 juin, treize personnes avaient été tuées dans un bombardement du restaurant Ria Pizza, dans la ville de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.

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Thomas d’Istria (Pokrovsk, envoyé spécial)

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