Le film “Barbie” interdit au Koweït pour “violation de la moralité publique”
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Le Koweït a interdit la sortie dans ses cinémas du grand succès mondial Barbie pour « atteinte à la morale publique », ont annoncé jeudi 10 août les autorités de cet Etat pétrolier du Golfe très conservateur.
Plusieurs grosses productions américaines ont été accueillies avec un certain malaise au Moyen-Orient ces derniers mois, sur fond de visibilité grandissante des personnes homosexuelles et transgenres à Hollywood. « La diffusion des films Barbie et Talk To Me a été interdite », a annoncé Lafi Subaïei, président du comité de la censure cinématographique, cité par l’agence de presse officielle Kuna.
Cet organisme lié au ministère des médias tient à « interdire tout ce qui porte atteinte à la morale publique, à l’ordre public et aux traditions, par l’introduction d’idées étrangères au sein de la société », a-t-il ajouté. Avant de prendre leur décision, les autorités avaient demandé la « suppression de certaines scènes obscènes encourageant des comportements inacceptables », a-t-il assuré, sans donner de précisions sur les passages en question.
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Alors que Barbie a dépassé le milliard de dollars (environ 907 millions d’euros) au box-office mondial, la censure koweïtienne s’appliquera à « tout film qui contrevient aux valeurs et traditions de notre société », a prévenu le responsable.
Demande d’interdiction au Liban
Mercredi, le ministre libanais de la culture a annoncé avoir demandé l’interdiction du même film, estimant qu’il faisait « la promotion de l’homosexualité », sur fond de rhétorique anti-LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et autres) croissante dans l’un des pays les plus libéraux du Moyen-Orient.
Le principal distributeur du Koweït avait rapporté lundi l’interdiction par les autorités de Talk to me. Le film d’horreur australien met en vedette Zoe Terakes, acteur transgenre s’identifiant comme non binaire, mais ne contient aucune référence explicite au mouvement LGBT+. Sur les réseaux sociaux, Zoe Terakes avait qualifié cette décision de « déshumanisante » et « ciblée ».
Ailleurs dans le Golfe, Barbie et Talk to me sont actuellement à l’affiche en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Ces deux pays avaient pourtant eux aussi interdit des films contenant des références aux LGBT+. En juin, le film d’animation Spider-Man y avait été interdit, à cause d’une scène où figurait selon eux un drapeau transgenre. Barbie n’est toujours pas diffusé au Qatar, qui n’a toutefois pas fait d’annonce officielle à ce sujet.
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