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Comprendre la situation après le coup d’État en six questions:

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Un soutien du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) lors d’une manifestation à Niamey (Niger), le 6 août 2023. (Photo AFP.) – / AFP Le 26 juillet, des militaires ont entrepris un coup d’Etat au Niger et écarté le président élu, Mohamed Bazoum. Quarante-huit heures plus tard, le général Abdourahamane Tiani, à la présidence du tout juste né Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), s’est autoproclamé chef de l’Etat. Un énième putsch dans la région, après ceux survenus au Mali, au Burkina Faso et en Guinée entre 2020 et 2022. La communauté internationale réclame le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la libération du président renversé, qui n’a ni quitté le pays ni démissionné. Les sanctions économiques et condamnations n’ont pas fait reculer les putschistes, pas plus que la menace, qui ne fait pas l’unanimité, de l’usage de la force brandie par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Désormais, la junte nigérienne compte sur le soutien des régimes militaires de Ouagadougou et de Bamako. Le point sur la situation.

Que s’est-il passé lors du coup d’Etat ? Le 26 juillet, des militaires putschistes, membres de la garde présidentielle, une unité d’élite, ont renversé le président nigérien, Mohamed Bazoum. Le chef de l’Etat, sa compagne et son fils sont, depuis, retenus dans la résidence officielle, à l’intérieur du palais présidentiel. « Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale », a avancé le colonel major Amadou Abdramane au nom du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le 27 juillet, lequel venait de voir le jour. C’est le 28 juillet, après deux jours d’incertitude et de tractations, que le général Abdourahamane Tiani, le chef de la garde présidentielle, s’est autoproclamé chef de l’Etat. Il assure avoir été « motivé par la seule volonté de préserver » le Niger. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Coup d’Etat au Niger : le général Tiani, un nouveau dirigeant au pouvoir fragile Selon plusieurs sources nigériennes et étrangères, le chef de la junte était sur le point d’être relevé de ses fonctions par Mohamed Bazoum. Mais le premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, a démenti, assurant dans un entretien au Monde que ce sujet n’était « pas inscrit à l’ordre du jour » du conseil des ministres qui devait se tenir le 27 juillet ,et qu’« il n’y avait pas non plus de décret en ce sens ». La première étape vers un gouvernement de transition a été enclenchée lundi 7 août. Un premier ministre a été nommé, Ali Mahamane Lamine Zeine. Quelle est la position de la société civile ? Les partisans de Mohamed Bazoum ont tenté de se rapprocher de sa résidence, le 26 juillet. Ils réclamaient la libération du président, élu avec 55,75 % des voix au second tour du scrutin présidentiel de février 2021. Très vite, ils ont été dispersés par des tirs de la garde présidentielle, provoquant des bousculades. Un manifestant a été blessé. Service partenaire Cours d’anglais en ligne avec Gymglish Apprenez l’anglais en 10 minutes par jour avec des leçons ludiques et personnalisées Découvrir Les nouvelles autorités militaires ont elles aussi été soutenues lors de plusieurs manifestations où des milliers de personnes se sont mobilisées : le 30 juillet, le 3 août, date d’anniversaire de l’indépendance du pays, ainsi que le 6 août. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au Niger, la junte est portée par la colère contre une « démocratie malade » Lors de la marche du 30 juillet à Niamey, à l’appel d’un mouvement anti-opération Barkhane de l’armée française, des manifestants entonnaient des slogans pro-russe, anti-français et en faveur de la junte. « Vive Poutine », « Vive la Russie », « A bas la France », « Vive l’armée nigérienne ! » L’ambassade de France a également été visée par des manifestants, dénonçant la présence de l’ancienne puissance coloniale. Cette attaque a poussé Paris à évacuer ses ressortissants. Les Etats-Unis, l’Espagne et l’Italie lui ont emboîté le pas. Comment a réagi la communauté internationale ? La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), la France ou encore les Etats-Unis ont condamné la séquestration de Mohamed Bazoum, réclamant sa libération et son retour au pouvoir. La Russie a appelé au pacifisme. En vain, une délégation de la Cedeao avait été envoyée à Niamey pour « raisonner Tiani et lui proposer un pays d’exil », avait déclaré Bola Tinubu, président de la communauté et du Nigeria, le 26 juillet. Dans la nuit du 3 au 4 août, la délégation a

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