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Le renvoi de Christophe Nobili par Le Canard enchaîné a de nouveau été refusé par l’inspection du travail, a annoncé ce journaliste à l’AFP le mardi 8 août. C’est lui qui a soulevé les soupçons d’emploi fictif au sein de l’hebdomadaire satirique.
Une première procédure avait été rejetée mi-mai par l’inspection du travail et M. Nobili avait réintégré la rédaction. Cela avait été suivi début juin d’une nouvelle demande d’autorisation de licenciement auprès de la même instance.
Le Canard enchaîné reproche notamment à son journaliste de ne pas l’avoir informé de son projet d’écriture d’un livre, Cher Canard, paru le 8 mars, et d’en avoir parlé dans les médias. Dans cet ouvrage, le salarié revient sur les soupçons d’emploi fictif qu’il avait évoqués en 2022. Cette affaire a provoqué une crise sans précédent au sein de cet hebdomadaire centenaire, célèbre pour ses jeux de mots et ses caricatures ainsi que pour les nombreux scandales politiques et économiques qu’il a révélés.
Dans sa décision, l’inspection du travail estime que M. Nobili n’était pas tenu d’informer sa direction de son projet de livre et considère qu’il y a un “lien” entre la demande de licenciement et son mandat de délégué syndical (pour le syndicat de journalistes SNJ-CGT).
La plainte a été déposée en 2022
Depuis 2022, Christophe Nobili affirme que la compagne d’un ancien dessinateur et administrateur du Canard, André Escaro, a bénéficié pendant vingt-cinq ans d’une rémunération du journal sans y avoir travaillé, ce que la direction conteste. Il a déposé une plainte contre X en mai 2022, et une enquête pour “abus de biens sociaux” et “recel d’abus de biens sociaux” a été ouverte.
La nouvelle décision de l’inspection du travail “confirme que la direction du Canard est à côté de la plaque et s’obstine à vouloir licencier un lanceur d’alerte”, a réagi M. Nobili auprès de l’AFP. “Dès que nous aurons pris connaissance des motivations de la décision, le comité d’administration du Canard enchaîné décidera éventuellement de faire appel”, a déclaré à l’AFP le président du journal, Nicolas Brimo.
L’appel peut être fait soit devant le tribunal administratif, soit directement devant le ministre du travail. Par ailleurs, M. Nobili a intenté une autre procédure, pour harcèlement, contre Nicolas Brimo et son prédécesseur, Michel Gaillard, avec le soutien des syndicats de journalistes SNJ-CGT et SNJ. Une audience est prévue le 13 mars 2024 au conseil des prud’hommes de Paris.
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