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Après les émeutes, Emmanuel Macron encourage à « accompagner les familles tout en les responsabilisant »

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Emmanuel Macron à Port Moresby, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 28 juillet 2023.

Un mois après les émeutes qui ont secoué la France en réaction à la mort de Nahel M., tué par un policier le 27 juin, Emmanuel Macron a livré son analyse dans des propos rapportés par Le Figaro magazine mercredi 2 août. “Je me suis gardé de réagir à chaud”, “à dessein”, revendique le chef de l’Etat, car “dans les moments d’émotion on est sommé de choisir son camp, et donc on dit toujours des bêtises”. Réactivant la notion de “décivilisation” qu’il a développée au printemps, M. Macron estime que les violences ont révélé une “crise de civilisation” et un “dérèglement dans nos sociétés”.

« Près de 75% des jeunes déférés à la justice étaient soit à l’aide sociale à ­l’enfance, soit des jeunes de familles monoparentales, sans compter les mineurs non accompagnés – mais ceux-ci étaient très peu nombreux dans les émeutes. C’est un immense défi pour nous, parce que c’est la société de demain », assure le président, qui dit refuser de « choisir son camp » entre ceux qui appellent à aider les familles à éduquer les enfants et ceux qui recommandent de les sanctionner.

« On doit accompagner ces familles, donner beaucoup plus de moyens, mieux les préparer, et en même temps les responsabiliser », plaide le président de la République. Selon lui, il faut des « politiques de sanction » quand des parents « sont vraiment dans l’irresponsabilité », mais sans « supprimer les allocations familiales » – une proposition qui « idéologise le débat » et risquerait d’« aggraver le problème », estime-t-il.

Lire le récit : Article réservé à nos abonnés Après les émeutes urbaines, des parents des quartiers populaires parlent, se disant « stigmatisés », « angoissés » ou « en colère »

Face aux oppositions de droite et d’extrême droite qui ont établi un lien entre les violences et l’immigration, Emmanuel Macron appelle à « ne pas confondre immigration et intégration », en reconnaissant « très clairement un problème » à propos de la seconde. « Ces émeutes ne sont pas un sujet d’immigration actuelle. C’est un sujet plus large de difficultés de certaines villes, de difficultés socio-économiques, de difficultés d’intégration dans certains cas et de fonctionnement de la démocratie à l’heure des réseaux sociaux », a considéré le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron, toujours à la recherche de moyens de dynamiser son second quinquennat en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée, annonce qu’il prendra « à la fin du mois d’août une initiative politique d’ampleur » afin d’« essayer de réunir autour d’un projet clair et simple tous ceux qui veulent s’y retrouver, sans leur demander d’adhérer à tout ».

« Eclater certains tabous »

Le chef de l’Etat précise que cette initiative ne visera pas à « créer des coalitions ». Elle doit prendre place « au moment où la France va accueillir de grands événements sportifs », la Coupe du monde de rugby, en septembre, puis les Jeux olympiques et paralympiques, à l’été 2024, ajoute-t-il. L’Elysée a dit à l’Agence France-Presse que l’initiative présidentielle porterait sur des thèmes tels que l’écologie, les services publics, le travail, l’ordre, le progrès, l’immigration.

Le chef de l’Etat proposera « aux forces politiques de l’arc républicain une série de rencontres pour déterminer des projets sur lesquels cheminer ensemble », a ajouté la présidence. En se référant à cette expression d’« arc républicain », l’Elysée montre qu’il entend exclure de cette démarche le Rassemblement national, parti de Marine Le Pen, et La France insoumise, de Jean-Luc Mélenchon.

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